Le Hall, près des Escaliers ... [Terminé]

« -Tu vas voir ma Chérie, tu va adorez mon Cher petit Darren ! HiHiHi ! »
Alicia fronça les sourcils et observa la dame-vampire, face à elle dans la luxueuse limousine aux vitres teintées. Sa maîtresse avait toujours été une femme horrible stricte et sévère envers elle, pourquoi là, maintenant, elle jouait à l’adolescente ? La jeune humaine soupire et s’accouda près de la fenêtre, observant la pluie tombée contre la porte. Pendant quelques secondes, le silence prônait dans l’automobile. Puis …
«- Tu pourrais avoir l’air contente !
- Pardonnez-moi, Maîtresse, je n’apprécie simplement pas … Ça ! »
Alicia pointa le collier de fer entourant son cou et duquel était attacher une longue chaine de métal que la vampire tenait dans sa main. Elle n’était quand même pas un chien ! Pourquoi l’avait-on attaché ainsi ?
«- Ce n’est qu’une précaution de plus pour être sur que tu ne t’enfui pas.
-Même si je m’enfuyais, où voudriez-vous que j’aille ? Vous avez fait tu …
-Silence, maintenant ! »
Alicia retint un soupir de colère et croisa les bras. Le reste du trajet fut très silencieux, on entendit plus que le clapotis incessant de la pluie. Finalement, la limousine s’arrêta devant l’immense manoir des vampires. La dame-vampire sortie de la voiture, parapluie au-dessus crâne, chaîne à la main, suivit par Alicia qui se retrouva sous la pluie. Elles entrèrent dans l’immense Hall du manoir et attendirent là. Pendant que Darren les faisaient languir, l’adolescente s’amusa à s’imaginer de quoi il avait l’air. Elle imagina toute sorte de choses en passant par le vampire classique dormant dans un cercueil et évitant le soleil jusqu'au jeune homme attendrissant dont on n’aurait pas cru qu'il était en fait un démon de la nuit. La première perspective la fit sourire. Les vampires de ce genre ne devaient exister que dans les contes, au fond. Tout ceux qu'Alicia avait connu se contentaient de boire du sang, éviter le soleil à son zénith, veiller jour et nuit ainsi que ne rien manger aux repas.

« Un cadeau ?... »

Ces deux mots traversaient sans arrêt l’esprit de Darren. Le bras accoudé sur le bord d’un comptoir dans la cuisine du manoir, le vampire contemplait la pluie tomée à grande versée par la fenêtre. Il repassait sans cesse la conversation téléphonique reçut hier de sa tante. Celle-ci lui avait affirmé qu’un cadeau l’attendrait la vieille. Le buveur de sang ne comprenait absolument pas ses agissements à cette vieille peau. Il n’avait pas eut contacte avec elle depuis des lustres et maintenant, elle souhaitait lui apporter un cadeau. Darren fronça les sourcils. Quels genres de trucs que la vampiresse pourrait lui donner ? Quelque chose sûrement d’inutile ou encore à mettre à la poubelle. Cependant, quelque chose bloquait dans ce résonnement. Cette femme ne ferait pas tout le long chemin pour venir lui donner un truc sans utilité. En plus, Darren ne comprenait pas pourquoi c’était à lui qu’elle l’offrait et non à son gentil de frère… BAM. Quelque chose se frappa contre la vitre et cela fit sortir le vampire de sa bulle. Il sursauta légèrement et regarda pour voir ce qui avait heurté si violemment la fenêtre. Le buveur de sang ne vu rien qui semblait d’anormal. Sûrement, une branche qui à cause du vent avait frappé le verre. Darren se leva délicatement et jeta un coup d’œil au vieux coucou placé dans la pièce. Aaaah ! Déjà si tard ! Sa tante était déjà arrivée depuis un moment et elle devait sûrement l’attendre dans le Hall avec son cadeau. Il se précipita vers le couloir le plus proche et se dirigea rapidement vers le lieu de rencontre.

- † † † -

Darren atteignit rapidement le hall. Oh là là ! Cette femme devait être furieuse présentement. Alors, il dévala hâtivement les marches et arriva devant les invités. Oui, les invités. Il n’y avait pas seulement qu’une femme, mais deux. Le vampire dévisagea la fille enchainée. Une esclave de sa tante ? Que faisait-elle là ?

* Ne me dit pas que … *

C’était son cadeau ? Le vampire prit une bonne respiration. Vivre avec une humaine dans un manoir infesté des créatures de la nuit. Jamais. Elle finirait morte ou abîmée et cette vieille peau ne lui permettrait pas. Il décida de garder son sang froid et se rapprocha délicatement de la vampiresse. Il lui adressa un salut habituelle en répétant sa phrase de bienvenue.

« Bienvenue, très chère tante. Vous avez fait bon voyage ? Alors, qu’est ce cadeau dont vous m’avez parlé ? »

Il releva la tête sans regarder dans les yeux sa tantine. Il lui devait le respect. Cette femme était bien plus gradée que lui et Darren lui devait obéissance. Le vampire pausa un regard de dégout vers l’adolescente et ramena son regard avoine vers sa tante.

Alicia ne cessait de s’émerveillé devant les tableaux qui agrémentait le Hall. Tout était tellement plus décoré que chez la dame-vampire. Il y avait tellement de chose que la jeune fille ne savait plus où regarder. À un moment, de la couleur au plafond attira son regard et elle vit qu’il y avait une peinture assez … Dégoutante. Un couple vampire s’amusant à déchirer le torse d’enfant et à en boire le sang. Beurk ! Elle détourna le regard et vit alors qu’il y avait des gens dans les cadres de portes qui l’observaient, murmurait. Ils avaient du avoir senti son odeur. Surprise et quelque peu effrayée, Alicia se rapprocha de la dame-vampire. Celle-ci semblait soudainement bien énervée. Mais la jeune fille trouvait ses pieds bien trop attrayant pour la questionner en ce moment. Et, enfin, elle entendit une voix … Une voix d’adolescent. Un garçon. Étonnée, elle releva la tête et vu le garçon qui venait de descendre les marche. Était-ce Darren ? Il lui jeta un regard dégouté. Ça y est, elle le détestait déjà. Mais avant qu’elle ait pu répliquer par une grimace gamine, la tante eue un étrange sourire et … le gifla ?!?
« -TU SAIS À QUEL POINT JE DÉTESTE ATTENDRE, DARREN SMITH ! »
Alicia se retint pour ne pas éclater de rire, comme les vampires qui avaient observés la scène et qui s’en allait maintenant, pouffant de rire. Avec un geste brusque, la dame-vampire tendit la chaîne à Darren. Mais ce fut d’une manière trop sec et la pauvre Alicia, perdant pied, s’accrocha tant bien que mal à ce qui lui offrait la meilleure prise en ce moment … C’est-à-dire la chemise recouvrant le torse de Darren … Oups …
« -Tiens, Ton cadeau. Fais-lui très attention, je le prépare depuis dix ans ! »
Quoi ? Un cadeau ? Alicia était un cadeau ? Super. Elle avait pas du tout l’impression d’être un objet, en ce moment !

Ouch ! Darren posa rapidement une main sur sa joue endolorie. Bon, il s’y était attendu, mais pas aussi fort et pas devant des spectateurs. Le vampire soupira et frotta délicatement l’endroit rougit. Il releva les yeux vers sa tante. Toujours autant de caractère et bien sûr, c’était toujours lui qui prenait les coups. Quand, son frère et lui étaient jeunes, Darren prenait continuellement les gifles et jamais Seth. Le vampire grimaça à ce souvenir… Il retira sa paume et leva les yeux vers sa tantine qui lui tendit brutalement la chaine. Alors, cette fille était belle et bien son présent. Cependant, il ne s’attendait pas à la recevoir en main propre comme on pourrait dire. Elle venait s’accrocher à son chemisé. Darren sentit l’odeur de l’esclave et la repoussa brusquement. Décidément, elle sentait beaucoup trop l’humaine. Il empoigna la chaine et regarda sa tante. Il n’avait aucun autre choix de la remercier bien que son cadeau ne lui plaisait pas beaucoup ou alors il prendrait une deuxième baffe. Darren écouta attentivement ce que la vieille peau lui dit et posa derechef ses yeux vers la fille. Le vampire se força de sourire et répondit.

« Merci beaucoup, madame. J’en prendrai bien soin … Du moins, on verra…»

Bien sûr, il marmonna entre les dents de façon incompréhensible les derniers mots de sa phrase. Il salua gentiment sa tantine qui devait partir et se retourna vers les marches. Qu’allait-il faire de cette humaine ? Peut-être la garder ? Serait-elle utile ? Pleins de questions se bousculaient dans son esprit. Darren secoua légèrement la tête et tira la chaine en prenant le pas. Il lui fallait un plan et vite. Sinon, le vampire risquerait d’être dans le pétrin.

Avec horreur, Alicia vit la dame-vampire partir dans la direction opposée, sans même dire au revoir. Non, non, non ! Ça ne pouvait pas être vrai ! C’était une mauvaise blague ou un cauchemar, peu importe ! Elle ne voulait pas rester ici et avoir ce … ce bouffon, ce simili-vampire comme maître ! Elle était fichu, c’était son arrêt de mort qui se signait ici dans ce manoir rempli de vampire qui la suivait avidement des yeux, prêt à lui sauter dessus au moindre moment opportun. *Allez ma petite Alicia, réveille-toi, tu t’es endormi en lavant les draps inutilisés de ta Maîtresse, aller !* Elle avait beau tenter de se pincer, rien ne fonctionner. Elle était complètement finie ! Puis, une douleur aigue sur son cou la ramena à la réalité. Darren venait de tirer super brusquement sur la chaine, l’étouffant à moitié. Pas super délicat comme mec !
« Aïe ! Mais tu pourrais faire attention … »
Sa phrase se noya petit à petit quand la jeune fille réalisa qu’elle parlait à son nouveau maître. S’il allait la diriger comme il tirait sur sa chaîne, la vie chez la dame-vampire était des vacances et ici, un camp de concentration ! Elle avait presqu’envie de le supplier de la ramener chez elle. Elle préférait de lui les vampires lui faisant des commentaires sur ses défunts parents à cet adolescent vampire rabougris !

Que faire, mais que faire !! Darren avait beau se creuser la tête, il ne pouvait rien y faire. Un cadeau était un cadeau. Il devait donc se résoudre à la garder avec lui. Quelle mauvaise idée ! Il sentait les regards pausés sur son humaine. Il releva les yeux qui virèrent au rouge, lança un de ses regards aux curieux et cria d’une voix dure :

« Le spectacle est fini. Dégagez, bande de sangsue ! »

Il provoqua quelques grognements du côté des vampires, mais ceux-ci quittèrent rapidement le hall. Darren reprit son état normal et soupira. C’était exactement ce qu’il avait prévu. Sûrement que pendant qu’il aurait le dos tourné, ces buveurs de sang feraient d’elle leurs déjeunés. À cette idée, il frissonna. Si jamais, elle finissait en son déjeuné à lui ? Il était mort. C’était certain ! Même mieux que mort. Darren passa une main anxieuse derrière son cou et se questionna encore, mais sans succès. Le vampire s’était résolu à la prendre comme esclave. Il n’avait qu’à garder un œil sur elle. Sauf que cela ne l’enchantait guère. Il ne souhaitait pas devenir son gardien ou quoi que ce soit du même genre. Arg ! C’était tellement compliqué. Décidément, les humains attiraient que les problèmes. Justement, la voix de l’esclave résonna dans l’endroit à présent presque vide. Elle se plaignait ? Darren leva les yeux.

* Préparée 10 ans ? Mon œil. *

Pensa-t-il immédiatement. Il tira derechef sur la chaine et lança un regard vers l’humain. Il allait lui apprendre à obéir et à se taire. Darren ferait mieux de lui expliquer les règles, maintenant pour qu’elle comprenne bien à qui elle a faire. Il ouvrit la bouche et expliqua sèchement.

« Alors, tu as des règles à suivre, compris ? D’abord, tu ne dois jamais t’adresser aux vampires qui vivent ici. Si jamais eux, te parle, tu le réponds que tu n’as pas la permission de ton maître de leur parler, en les vouvoyant bien sûr. Ensuite, quand tu veux me demander quelque chose, tu m’appelles Maître. Hum… Finalement, tu dois faire tout ce que je te dis ou alors cela pourrait très mal finir pour toi … Humaine … , Se parlant à lui-même, Ouais, humaine, c’est bon ça humaine … »

Il sourit pour ses propres résonnements et se remit aussitôt en marche, sans attendre une réponse ou moindre réaction de sa part. De même, il fit exprès de tirer fort sur la laisse et s’entendait à aucun résistance…

Alicia sursauta quand elle entendit Darren aboyer contre les vampires. Ouais, il ne fallait pas qu’elle le mette en colère celui-là sinon « Bye bye petite Alicia James, on se Retrouvera en enfer ! » Elle en avait déjà assez de se faire trainer en laisse. Ils n’avaient même pas encore quitté le Hall ! Soudain il s’arrêta. Se retourna. Et lui expliqua les foutues règles du manoir ! Nan mais elle s’en fichait ! Elle savait comment agir en présence de vampire ! Il la prenait pour quoi, une gamine ? Il devait avoir le même âge humain qu’elle ! La jeune fille du même se retenir de rire quand il lui dit qu’elle devrait l’appeler Maître. Puis que ça pouvait mal finir pour elle. Et, finalement, il l’appela l’humaine. C’était quoi ce stupide sobriquet ? Il se remit en marche, tirant encore plus fort sur la chaine, étouffant tellement la jeune fille qu’elle du l’obliger à s’arrêter pour tousser et reprendre son souffle. Elle eue alors le temps de lui dire sa façon de penser à ce vampire prétentieux !
« Mon nom c’est Alicia. Je n’en veux pas d’autre. »
C’était la première fois qu’on décidait de lui donner un surnom. Son nom, c’était une des rares choses qui lui restait de ses parents, le dernier vestige de leur mémoire. Tout le reste en Alicia était imprégné des Vampires. Même la dame-vampire se contentait du Alicia tout simple. Pourquoi ce guignol choisissait maintenant de la renommer ? Ça n’avait absolument aucun sens ! Mais, bien vite, elle se rendit compte que Darren n’était pas du tout comme sa tante.

Darren entendit la petite toux de l’esclave. Elle devait sûrement faire semblant. Il n’avait pas tiré si fort. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Le vampire ne s’en préoccupa pas vraiment et continua d’avancer. Pourtant, ce bruit fatiguant perça encore le silence. Sa voix. Darren ferma plissa les yeux. Toujours ses petits commentaires … Le buveur de sang sentait qu’il allait avoir grandement de mal à la faire obéir sans moindre problème. Il se retourna lentement vers la nouvelle venue, mais resta neutre. Darren n’était pas en colère seulement très ennuyé ! L’humaine ne comprenait pas quand il s’agissait d’autorité ? Il tira la chaine vers lui pour la faire se rapprocher. Le vampire était maintenant à quelques centimètres de son visage. En aucun cas, il souhaitait lui faire peur. De toute façon, l’humaine n’aurait pas peur c’était certain, mais le vampire espérait qu’elle saisirait cette fois. Le buveur de sang lâcha un grognement de mécontentement à peine audible et prit la parole.

« T’aies-je accordé le droit de parole ? Hum… Je ne crois pas. Alors, tu te tais. »

Relâchant doucement la laisse, il se recula et fit demi-tour. Darren n’avait pas répondu à ses dits. Elle n’était qu’une esclave, aucun raison de lui répondre. C’était lui le maître à présent, l’humaine allait devoir si faire, un jour ou l’autre. Darren se trouvait plutôt sévère pour une première journée, mais il fallait l’être. Décidemment, il continuait de penser que ce cadeau était une très mauvaise idée. Toutefois, elle allait occuper ces journées qu’il trouvait tant ennuyeuses. Darren détestait vivre dans ce vieux manoir sale et lugubre avec d’autres vampires qu’ils parlent que de chasse ou encore de leur soif. Rien de vraiment passionnant. Le buveur de sang se remit donc en route vers les marches, en attendant qu’elle se taise pour de bon. Malgré cela, Darren savait au fond de lui que ce n’était pas fini…

Avant qu’elle ait pu y comprendre quelque chose, Alicia se retrouva à quelques centimètres du visage de Darren. Il la regardait des les yeux, l’air pas très heureux. Il lui dit de se taire. Non mais, pour qui il se pren… ah oui, son maître. Il était trop proche, au goût d’Alicia. *Éloigne-toi, éloigne-toi, allez, t’es trop proche … Même si tu sens super bon … * Elle devait bien se l’avouer; les vampires avaient toujours une merveilleuse odeur. Après un moment qui semblait presque interminable pour la jeune fille, il s’éloigna d’elle et se remit en marche dans l’interminable Hall. Il voulait qu’elle se taise ? Même la Maîtresse ne lui avait jamais ordonné ce genre de chose. Darren voulait jouer au Maître ? Il n’était pas crédible. Et Alicia avait toujours ce côté rebelle en elle.
« Ok, appelez-moi comme vous voudrez. Par contre, vous devriez peut-être mettre de la glace, là, sur votre joue. C’est une belle gifle qu’elle vous a donné, votre tantine ! »
La jeune esclave avait rattrapé son Maître et observait se joue qui avait très légèrement rougie, se forçant pour réprimer le rire qui montait dans sa gorge. Seul un vampire pouvait faire mal à un autre vampire, apparemment. Mais bien sur, cette marque allait disparaître dans quelques instants. Si en ce moment elle était visible, logiquement, c’était parce que ce cher Darren avait besoin de sang.

Pour le moment, Darren se montrait plutôt calme envers elle selon lui, bien qu'il ait été rude. De toute façon pour commencer, il fallait démontrer qui dirigeait non ? Le vampire avançait tranquillement. Quand, son esclave rouvrit la bouche. Cette fois, ça en était trop. Cela commençait à l'irriter au plus au point. Le buveur de sang n'avait pas besoin de ces stupides conseils. Ses yeux changèrent de couleur instantanément, virant au rouge. Cela n'était pas de bonne augure pour l’humaine. Il se retourna rapidement vers celle-ci et en s’approcha tellement vite que son esclave n’eut sûrement pas le temps de le voir venir. Il empoigna fortement le poignet de l'humaine, montrant les légèrement crocs. La fixant de nouveau dans les yeux, Darren la poussa contre le mur le plus proche. Il grogna de nouveau, mais cette fois beaucoup plus fort et démontrant qu’il était beaucoup plus fâché qu’il y a un instant. Il gardait sa poigne et ne la relâchait pas même un peu. Il restait silencieux, la regardant toujours dans le blanc des yeux. Darren dit alors :

« Quand, je te dis de te taire, tu obéis, esclave ! »

Il était vraiment fâché, mais c’était vrai que Darren était beaucoup plus accrochable aujourd’hui. Il fixa le cou de l’humaine, montrant un peu plus les canines. Tout de coup, ses yeux retournèrent à leur couleur initiale. Il se retira d’un bond vif de son esclave, relâchant toute prise. Le vampire avait envi de sang, il avait oublié de chasser aujourd’hui avec tout ce qui était arrivé. Voilà, pourquoi le vampire n’avait aucune tolérance et qu'il était à bout. En temps normal, il n'aurait même pas entendu de ce stupide commentaire, mais cette fois il avait la soif. Darren se demandait comment il avait résisté contre sa tante. Il posa une main sur sa bouche. Il ne fallait pas abîmer son cadeau tout de suite. Il leva les yeux et par la suite les déposa vers le sol. Il tourna les talons d’un mouvement rapide et tira de nouveau sur la chaîne. Cette fois, il allait devoir la mettre vite en tâche et en sécurité pour aller chasser. Il ne se remit pas à marcher sur le moment, se perdant un instant dans ses pensées. Il n’avait jamais vraiment perdu le contrôle jusqu’à maintenant. Il secoua légèrement la tête et reprit le pas. Darren savait que sa vie tranquille allait changer à partir de cette journée.

Encore une fois, Alicia n’eue pas le temps de comprendre ce qui se passait qu’elle se retrouvait plaqué contre le mur par Darren. Elle osait à peine respirer tellement il était proche d’elle. Mais son odeur chatouillait de nouveau ses narines. Elle savait l’effet qu’avaient les vampires sur les humains. Cette odeur, presque envoutante, les aidaient simplement à plus se rapprocher de leurs victimes et mieux les mordre. Elle leva les yeux et croisa les siennes, devenue d’un rouge écarlate, effrayant. Elle vit qu’il baissa le regard. Suivant ses yeux, elle vit avec horreur qu’il fixant son cou, montrait les dents. Il la prenait pour un bon repas maintenant ? Puis, aussi soudainement qu’il l’avait plaqué sur le mur, ses yeux reprirent leur teinte habituelle et il la relâcha. Alicia recommença à respirer, frictionnant ses poignets douloureux qui arboraient maintenant de jolies marques rougeâtre. Elle allait avoir des bleus, c’était sur. En plus, ça faisait mal. Et le vampire se remit en marche, tirant de nouveau sur la chaine, étouffant de nouveau L’esclave. Elle avait mal partout, maintenant, elle perdait son souffle et sentait que sa vie allait devenir un enfer. Il fallait le calmer, maintenant. Et surtout, ils devaient s’arrêter de marcher, elle n’arrivait plus à respirer !
« M-Maître ? Pouvons-nous nous arrêter un moment ? Je n’ai plus de souffle … »
Elle espérait qu’il ne repartirait pas dans ses crises de colère et qu’il lui permettrait de remplir ses poumons d’ars. Sinon, le cadeau, il était fichu.

Darren avait agit beaucoup trop brusquement. Il s’en voulait … Un peu … Bien sûr. Il continuait d’avancer, sans se retourner. Il passa sa main dans ses cheveux, il avait juste hâte d’aller boire. Il entendit soudainement la voix de son esclave retentir une nouvelle fois... Elle demandait un temps d’arrêt et elle l’avait appelé maître. Il n’y porta pas trop attention, même s’il était assez content de l’avoir entendu prononcer ce mot. Darren sourit dans sa barbe, il ne voulait surtout pas montrer son enthousiasme … Et oui il n’avait déjà plus de regrets xD. Alors qu’il continuait d’avancer, mais plus doucement toujours perdu dans ses pensées, il ne s’était toujours pas présenté conformément. Il n’avait pas dit son nom. Et c’était important pour elle de le savoir. Si jamais une autre créature de la nuit lui parlait, l’humaine avait besoin de son nom pour lui dire qu’elle n’avait pas de droit sans son maître Darren ! Il réfléchit un instant. C’était important pour elle de le savoir, non ? Il s’arrêta donc et se tourna vers elle, il dit :

« Au fait, je suis Darren ! Souviens toi en ! Si jamais un autre vampire t’adresse la parole pour quelque chose, tu diras que tu n’as pas le droit de lui parler sans mon autorisation, donc il voudra savoir qui est ton maître et là, tu ‘auras qu’à … »

Il retourna aussitôt. Qu’est-ce qu’il faisait ? Était-il réellement en train de lui faire la conversation ? Darren se figea. Il s’attendrissait un peu plus, on dirait. Il ne termina donc pas son dialogue et reprit sa marche, mais il n’avait pas tiré sur la chaîne pour continuer de faire avancer l’humaine. Le buveur de sang secoua la tête. Il manquait réellement de sang. Tant tôt il était vraiment énervé, maintenant il s’attendrissait. Du sang et vite ! Il allait lui indiquer le chemin pour sa chambre, comme ça elle pourrait se reposer avant de se mettre en tâche et il pourrait tranquillement aller boire. Par la suite, il la rejoindrait. Darren se retourna donc brusquement vers l’esclave et dit :

« Bon ! Je vais m’absenter quelques instants, c’est urgent. Alors pour ne pas te faire accoster par les autres vampires, rend toi dans ma chambre. Personne n’y mettera les pieds à par moi. Tu peux te reposer quelques instants, car j’ai quelques trucs que je souhaite que tu fasses une fois que je serai de retour. Alors, ma chambre est toute près. Tu n’auras aucun mal à trouver. Sur ce… »

Il se retourna pour se diriger vers la porte de sortie. Bien sûr, ce plan venait d’être improvisé, mais c’était le meilleur qu’il avait trouvé pour le moment. Il lâcha la laisse et se retourna vers elle et lui lança un dernier petit quelque chose.

« N’essaie surtout pas de t’enfuir, je te retrouverais ou quelqu’un d’autre le fera … »

Il fit demi-tour et se dirigea tranquillement vers la sortie.